Profil clinique | - Sujet
jeune (<20ans) - Pas d’antécédent familial de diabète - Clinique d’apparition brutale - Possibilités d’autres maladies auto-immunes |
Examens biologiques (1ère intention) | - Glycémie à
jeun à 2 reprises > 1,26 g/L (7mmol/L) - Glycosurie et cétonurie + |
Examens biologiques (2ème intention) | - Auto anticorps anti GAD, anti IA2, anti-cellules d’îlots, anti-insuline (en cas de doute sur l’étiologie du diabète) |
Prise en charge | - Recherche
de maladies auto-immunes associées : dosage de TSH, d’anticorps
anti-transglutaminase (IgA) - Dosage d’HbA1c, bilan rénal (créatinine, clairance créatinine, microalbuminurie), bilan lipidique - Information détaillée + exploration ophtalmologique, dentaire, cardio-vasculaire, neurologique … |
Apparition brutal d’un syndrome cardinal diabétique associé à une asthénie chez un sujet le plus souvent âgé de moins de 20ans (2 pics d’incidence : 12ans et 40ans) sans antécédent familial de diabète (dans 90% des cas) et pouvant présenter d’autres maladies auto-immunes (maladie coeliaque, maladie de Basedow, thyroïdite, maladie de Biermer, vitiligo …)
Glycémie à jeun à 2 reprises >1.26g/L (7mmol/L)
Glycosurie et cétonurie +
Il convient d’éliminer les causes iatrogènes d’hyperglycémie : corticoïdes, β-bloquants non cardio-sélectifs, diurétiques hypokaliémiants, progestatifs de synthèse type norstéroïde, sympathomimétiques (salbutamol), antiprotéases.
En cas de doute diagnostic, il faudra évoquer en fonction du contexte clinique une autre étiologie du diabète : pancréatite chronique calcifiante, hémochromatose, endocrinopathie, cancer du pancréas, diabète de type 3 (atteinte pancréatique non auto-immune), diabète type MODY, diabète mitochondrial, diabète lipoatrophique.
La recherche d’auto-anticorps anti GAD, anti IA2, anti cellules d’ilôts (ICA) et anti-insuline ne doit être réalisée qu’en cas de doute sur l’étiologie du diabète. Ils peuvent être utilisés pour le diagnostic de la phase de pré-diabète pour les enfants ou la fratrie d’un diabétique de type 1 afin de permettre une prise en charge plus précoce ou chez des sujets jeunes présentant une glycémie à jeun entre 1,10 et 1,26g/l.
- Auto-anticorps anti GAD : bon marqueur de dépistage (prévalence : ≈ 80% des diabétiques de type 1) mais valeur prédictive d’évolution faible
- Auto-anticorps anti IA2 : marqueur
d’évolution rapide vers un diabète (VPP : 75-100% dans les 5ans), mais
prévalence faible (≈50%)
Ce sont les 2 anticorps les
plus demandés pour le diagnostic étiologique d’un diabète ou pour
diagnostiquer la phase prédiabétique.
- Auto-anticorps anti insuline : leur prévalence est inversement proportionnelle à l’âge du patient : ils sont généralement utilisés chez l’enfant de moins de 4ans.
- Auto-anticorps anti cellules d’îlots : détection par immunofluorescence indirecte sur coupe de pancréas humain : problème de standardisation des résultats. Ils sont généralement dosés en cas de discordance du bilan auto-immun.
La prise en charge initiale d’un patient diabétique de type 1 doit être réalisée par une équipe de spécialistes.
- Consultation ophtalmologique
(fond d’œil)
- Consultation dentaire
- Information détaillée sur la
pathologie et éducation du patient
- Recherche de facteurs de
risque de maladie cardio-vasculaire (HTA, dyslipidémie,
surpoids, sédentarité, tabagisme, alcoolisme …calcul de la cible de
cholestérol LDL)
- Recherche de complications
oculaires, rénales, neurologiques, cardio-vasculaires et de lésions du pied
- Recherche de maladie
auto-immunes associées : dosage de TSH et anticorps anti-thyroïde (anti-R-TSH et/ou anti-TPO), recherche de signes cliniques
en faveur d’une maladie coeliaque (et dosage d’anticorps anti-transglutaminase).
- Dosage d’hémoglobine
glyquée : HbA1c
- Bilan lipidique :
dosage du cholestérol total, du cholestérol HDL et des triglycérides, calcul du cholestérol LDL
- Bilan rénal : créatininémie, clairance de la créatinine (formule de Cockroft), microalbuminurie
- Dosage de la TSH
Fructosamines
Le dosage des fructosamines permet un suivi du diabétique de type 1 lorsque le dosage de l’hémoglobine
glyquée est ininterprétable : hémoglobinopathie, diminution de la durée de
vie des hématies …
Il peut aussi être intéressant en cas de discordance
entre le carnet de relevé de glycémie et le taux d’HbA1c.
HGPO (hyperglycémie provoquée par voie orale) Elle a peu d’intérêt dans le diagnostic de diabète de
type 1
Insuline et peptide C Ces dosages ont peu d’intérêt dans le diabète de type 1
si ce n’est pour confirmer cette étiologie.