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VIH : prise en charge et traitements

Les informations présentes dans cette page sont données à titre indicatif.
En cas d'utilisation des ces informations dans un but médical, vous devez vous en référer au Rapport 2010 sur la prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH sous la direction du Pr. PatrickYéni

 

prise en charge et traitement VIHMemoBio©

I) Décision thérapeutique

A) Primo-infection

Traitement antirétroviral (12-18 mois) en cas de symptomatologie sévère et durable et/ou d’immunodépression confirmée.

B) Chez les patients non traités 

Surveillance immuno-virologique tous les 3-6mois en fonction de la pente de décroissance des lymphocytes T CD4+ et du niveau de la charge virale.

Le traitement antirétroviral sera alors débuté :
     - si le patient est symptomatique
     - si les lymphocytes T CD4+ sont < 200/mm3 ou < 15% des lymphocytes totaux
     - dans certaines conditions si la charge virale est > 100 000 copies/mL

Si les lymphocytes T CD4+ sont entre 200-350/µL : c'est la période où le traitement doit être instauré.
Le moment dépend de l’état de préparation du patient, de la vitesse de décroissance des lymphocytes T CD4+ et de la valeur de la charge virale plasmatique.
En présence d’une infection opportuniste : le traitement antirétroviral est débuté après 2-3 semaines de traitement de l’infection opportuniste après avoir analysé l’efficacité et la tolérance de ce traitement.

II) Objectif

Obtenir en quelques semaines une charge virale en dessous du seuil de détection.
Si la charge virale est toujours détectable après 3 mois de traitement, il faut réaliser une surveillance rapprochée

III) Molécules utilisées

5 classes thérapeutiques sont aujourd'hui commercialisées : 
IN : inhibiteurs nucléosidiques de la reverse transcriptase 
INN
: inhibiteurs non nucléosidiques de la reverse transcriptase
IP : inhibiteurs de la protéase
Inhibiteurs de la fusion
Inhibiteurs de l'intégrase

Des essais sont en cours sur l'utilisation d'immunothérapie : IL-2, interféron pégylé.

 

Le traitement le plus souvent utilisé en cas d'infection par un virus non muté est l'association de 2 IN à 1 INN ou 1 IP (potentialisé par une faible dose de Ritonavir (/r) : effet booster par inhibition enzymatique du cytochrome P450 qui dégrade l’IP) :

 

2 IN
+
1 INN
ou
1 IP
Zidovudine ou Ténofovir ou Didanosine ou Abacavir
+
Lamivudine ou Emtricitabine
Efavirenz ou Nevirapine
Fosamprénavir/r ou Indinavir/r ou Lopinavir/r ou Saquinavir/r

 

Autres choix possibles :
- 2IN + Nelfinavir
- Stavudine + Lamivudine + 1INN ou 1 IP/r
- Zidovudine + Didanosine + 1 INN ou 1 IP/r
- Zidovudine + Lamivudine + Abacavir (Trizivir®)

IV) Choix du traitement

Dépend de :
     - l'efficacité virologique
     - la nature, l’intensité et la fréquence des EI
     - l'existence de facteurs de risque cardio-vasculaire
     - les perspectives de procréation
     - les co-infections VIH/VHC ou VIH/VHB
     - les traitements en cours susceptibles d’interférer avec les antirétroviraux  

V) Prise en charge des infections opportunistes et des pathologies chimio-induites

A) Pathologies infectieuses

- Toxoplasmose et pneumocystose : une prophylaxie est instaurée à partir d’un taux de lymphocytes T CD4+ < 200/µL.
La prophylaxie ne sera arrêtée que si le taux de lymphocytes T CD4+ est supérieur à 200/µL.
- Pathologies opportunistes sans prophylaxie spécifique : cryptosporidiose, leuco-encéphalite multifocale progressive : débuter un traitement antirétroviral le plus rapidement possible
- Tuberculose et mycose
: l’instauration d’antituberculeux et d’antifongiques doit faire étudier le risque d’interactions médicamenteuses avec les antirétroviraux.

B) Pathologies tumorales

- LMNH : si le patient n’a pas de déficit immunitaire majeur : même stratégie que le sujet séronégatif pour le VIH.
- Dysplasie cervicale utérine : réaliser un examen gynécologique avec frottis et si possible une colposcopie tous les ans chez toutes femmes VIH +.
- Dysplasie anale
 : anuscopie tous les ans en cas de rapports sexuels anaux réceptifs non  protégés

C) Maladies cardio-vasculaires

- Lutter contre le tabagisme : substituts nicotiniques, consultation avec un tabacologue.
- Evaluer les facteurs de risque de maladie cardio-vasculaire : tabac, hypertension artérielle, obésité, diabète, dyslipidémie, antécédents familiaux précoces de maladie coronarienne.
- Instaurer des mesures hygiéno-diététiques voire traitement par normolipémiants.

 

Source : Rapport 2010 sur la prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH sous la direction du Pr. PatrickYéni